Puyo-Misahuali du 28 au 29 Octobre

L’étape du Cotopaxi à été haute en couleur (surtout haut et quelque peu monochrome certes) et bas en température. A présent notre bus roule direction l’Oriente, l’Amazonie et ses températures plus chaude. Histoire de tester son corps au changement brutal d’environnement.

Pour sortir du Parc il a fallu être armé de patience et courage, car faire du stop avec nos gros sacs n’est pas une mince affaire. Cette fois les ouvriers refusaient de nous prendre. Mais après un bref arrêt à la cabane et un thé à la coca dans le bide, un pick-up nous dépose a l’entrée du parc sur la Panaméricaine et s’en suit la proposition d’un équatorien de nous emmener à Latacunga, grande ville à 40min de là. Parfait ! La fin du parcours nous mène à Banos puis Puyo en bus par des routes aux ravins vertigineux et aux panoramas splendides.

A Puyo nous sommes enfoncés en pleine jungle amazonienne. Le thermomètre en flèche et une humidité bien plus forte qu’au Coto. Notre hôtel n’a rien d’enthousiasmant mais l’ambiance du quartier y est sympa avec ses places et ses restaurants délicieux : « El Jardin » un peu cher mais tellement bon avec un cadre magnifique, Miam! La visite le lendemain de la réserve de Yana Cocha, nous fait découvrir une petite partie des animaux de la forêt. Celle-ci récupère les animaux blessés ou bien victimes de trafics, pour les remettre en forme et les relâcher dans la nature. La réserve est (pour une fois) bien aménagée, et le circuit pour découvrir les animaux est une réussite.

Le soir même nous eûmes le droit d’enfin apprécier un orage digne de ce nom avec coupure d’électricité dans toute la ville, Impressionnant les trombes d’eau. Repas romantique à la bougie..

Le conseil du restaurateur de « El Jardin » d’aller découvrir des communautés amazoniennes à Misahuali, ne fut pas des plus judicieux. En effet nous nous embarquons tôt le matin pour 80km de bus, pour atteindre Misahuali, petit village au bord du Rio Napo. A peine arrivé, nous sommes alpagué pour faire un tour de pirogue à moteur et visiter les environs, les prix sont chers mais une fois ici difficile de zapper cette étape. Nous prenons le forfait deux heures et embarquons pour en premier lieu le museo Amazonico tenu par des habitants d’une communauté avoisinante. Déçus !!, le prix de la pirogue ne comporte bien évidemment pas le musée et ce dernier ne nous montre rien de nouveau, voir pire, que le musée de Quito et la réserve de Yana Cocha. Seules les grosses fourmis sont impressionnantes! Le guide est un peu blazé et il faut lui montré un profond intérêt pour qu’il nous décroche enfin un pti sourire. Ensuite direction la Communidad des Kichwa, Aaah enfin, une rencontre enrichissante avec une ethnie de la forêt !! Ahah que nenni, arrivée sur place le chef du village nous installe au centre du village pour nous informer… chouette des explications!! : « Bon gringos c’est 2$ le Chaman, 5$ les musiciens, 5$ les danseuses, 2,50$ l’almuerzo et 2$ pour prendre une photo avec le boa »…. Et n’oubliez pas de visiter notre musée euhh… boutique avant de partir. Ouai comme explication de société j’ai connus mieux! Nous prenons le Chaman avec sa banane Nike, accroché à la taille, et la photo avec le boa qui perd sa peau et ses yeux blanc. Nous tentons de discuter avec le chef du village en lui demandant comment lui paraissait la venue des touristes dans sa communauté, et si cet endroit n’était fait que pour les touristes? En essayant de lui faire comprendre que les touristes attendent autre chose à découvrir. Mais il nous assura que tout le village en profitait et que tout le monde étaient content, difficile à croire aux vues des regards que nous lançaient les rares habitants que l’on a croisés. Seul instant d’échange simple (et gratuit surtout) ce fut avec des enfants de la communauté qui sont venus à nous sans nous prendre pour des porte feuille sur pattes.

Cette expérience fut vraiment décevante, a tel point que ça en devenait marrant, (Quand le Chaman ne nous laisse pas sortir de sa hutte avant qu’on ne le paye, le chef du village qui nous demande aussitôt le boa retiré des épaules : « Dollars ! Dollars ! », On s’est fait avoir comme des bleus) Bon sinon le poisson était bon…

Naviguer sur le rio, ça c’était chouette avec tous les chercheurs d’or, mais faire du tourisme organisé à Misahuali, c’était franchement naze! Consolation, l’arbre géant et les singes voleurs, tellement humains, de la place de Misahuali, qui essayaient de nous faire les poches et qui nous ont volé un briquet. Ils nous l’ont tout de même rapporté après l’avoir cassé. Enorme ! Ce qui a bien fait rire les autochtones. Classe ces singes !!

Retour à Banos après tout ca.

Banos est une bonne surprise de l’Equateur, une ville tranquille, des restos pour touristes mais aussi typiques et bon marché, des zones vertes et des activités en pagaille. Malgré cela notre passage dans cette ville ne nous laissera pas un souvenir impérissable (sauf peut être pour la 1ere turista) mais elle a permis de nous reposer et de flâner tranquillement, dans un décor idyllique. Entouré par le volcan Tungurahua et de nombreuses montagnes, Banos vit tranquillement au rythme des nuages qui enrobe et dérobe ses montagnes. La Cathédrale « Virgen de Santa Agua » (nombre de récits de personnes et animaux étant tombés dans les eaux tumultueuses de la rivière et étant ressorti sans aucune égratignure), la Bella Vista de nuit, ou encore la Cascade de Rio verde, ont été autant de sorties « tranquillou » à faire à Banos. Nous serons réveillés le dernier matin par un tremblement de terre, sensation étrange.. il était temps de mettre les voiles pour une toute autre destination : La côte Pacifique! Puerto Lopez et L’Isla de la Plata.