Cette dernière étape, c’est un peu comme la fin d’un roman qui nous a tenu en haleine pendant toute la lecture, on a hâte de connaitre la fin mais on est triste que cela se termine. Il faudra vite chercher le tome 2 dans une bonne librairie.

Nous sommes arrivés comme bien souvent pendant se voyage : en bus, chargés et fatigués. Ensuite, comme bien souvent pendant ce périple on s’est mit à la recherche d’une auberge. D’ apparence calme et accueillante, tenue par une charmante petite vieille, elle tiendra toute ces promesses... Du calme chers lecteurs, comme dans tous bons romans une dernière intrigue et toujours à attendre dans les toutes dernières pages, un revirement de situation, un impromptu, un grain de sable dans l’engrenage, une couille dans le pâté, quoi ! … héhé patience…

Rio de Janeiro est autant assimilé au brazil que Paris à la France. Nous pouvons donc comparer le corcovado à la tour eiffel, et comme tout bon touriste, nous sommes montés au… pain de sucre, pour en apprécier les vues imprenables sur les plages de Copacabana et Ipanema. Bon pour avoir ce privilège c’est comme au pied du métro Bir Hakeim, faut faire un peu la queue. La vue appréciée et les dernières lamentations sur notre triste sort, de cette fin imminente, psalmodiées, en route pour un baptême dans les eaux agités de Copacabana. (parlez en au nez de Aude)

Au programme achat :

de maillot de bain, ( ca fera fureur à Paris, un vrai maillot de Copacabana),

d’un christ rédempteur en bois attrape touriste( à défaut d’avoir pu le voir de près) enfin de près de loin… il est sacrément accueillant,

d’un paréo : avec tous ces vendeurs on a succombés.

Et bien sur de la spécialité local pour apprécier ces derniers moment : le verre de l’açai.

Le soir venue, trainant nos fidèles guenilles, nous nous lançons sur les pentes escarpées du Montmartre de rio, Santa Térésa, hantre des ateliers d’ artistes, pour aller y déguster une soirée comme les brésiliens les aime, musique, boissons et danse.

Notre dernière journée ne saurait vous être contée cher amis, car le but de ce récit mythique n’est en aucun cas de vous mettre le vague à l’âme, sachez juste que nos corps dénués de toute énergie se sont trainés juste qu’au quartier de lapa pour se nourrir, dans un entrebâillement de porte, du son d’un cour endiablé de samba et de profiter une dernier fois de ces quartiers d’Amérique du sud si chaleureux.

Demain matin c’est le grand départ, mettons notre réveil, récupérons notre passeport à l’accueil.

Quand soudain, au moment de récupérer mon passeport laissé en caution à la petite auberge tenue par la petite vieille… DISPARU, plus fort que ça, elle m’affirme n’avoir jamais eu mon passeport entre les mains. WHAOO, qu’est ce que ce que ce délire ??

Un peu surpris et plutôt amusé de cette situation tartufesque, je lance les débats d’un air semi-inquiet qui restera la négociation la plus virulente de tous le séjour. De son côté la petite vieille ne se laisse pas faire, et d’un majestueux bond, saute sur ses grands chevaux et s’emporte, en affirmant que c’est pas un petit ramoneur français de rien du tout qui va lui dicter sa conduite. Diplomatiquement je lui reconseil d’aller jeter un œil (même les deux avec des loupes) dans tous ses papiers pour voir si par hasard il ne ce serait pas égaré (ou revenu à sa place comme par magie). Elle sort les griffes, me menace d’appeler la police et souhaite vivement que nous quittions les lieux de ce pas. C’est à ce moment là que j’ai bien cru me faire nationaliser brésilien, me faire plastiquer la poitrine et ne plus jamais revoir mon papa et ma maman.

Des brésiliens autour de nous, assistez, d’un air médusé à la scène 14 de l’acte 2. Fin du spectacle, la petite vieille disparaissait derrière les rideaux. Me voyant déjà chercher l’adresse de l’ambassade pour trouver un moyen de retrouver ma douce France son camembert et ses baguettes, ma nouvelle copine se repointa à l’entrée de l’auberge, avec devinez quoi dans sa main droite…. ??? eh oui.. d’un air peno le regard dans les chaussures, elle s’excusa a demi mot en prétextant une surcharge de travail. J’ai pris un malin plaisir à ne lui répondre seulement : Obligado. Cette fois le rideau se ferma pour de bon.

Il est inutile et inintéressant de vous préciser que nous avons attrapé notre vol d’extrêêêême justesse en ne sachant même pas à quel aéroport se pointer. Un changement de billet de dernière minute nous rajoute une escale à Recife, plus au nord ? Alors, Aéroport international ? ou national ?

Débrouillez-vous, c’est tellement plus drôle…

Hasta Luego Amigos

Aoudé y Floriane