Notre chemin des incas à nous et le Machu Picchu (Alias le chemin des fauchés)

Du 10 au 13 décembre

En route pour le Machu Picchu ! On y pense depuis le début du voyage et voilà on y est, enfin presque, car le chemin ou plutôt la route est encore longue. Arrivés au terminal, Mierda! on a loupé le bus, il était à 7h et non 8h et le prochain part seulement à 13h.. Changement de terminal notre trajet aura plus d’étapes que prévu, mais aussi plus d’embuches ! Une heure de trajet jusqu’à Urubamba, puis 2h de combi pour Ollantaytambo. Nous y voilà pour le déjeuner, chouette ! Ce village inca, un des rares à avoir gardé son plan d’origine à conservé de très belles ruines. Heureusement que c’est sympa car il n’y a pas de transport pour continuer notre route à part le bus de Cusco qui part à 13h et n’arrive qu’à 15, 16, 17h personne ne sait vraiment.. Patience… Après un pique nique sur la place, un tour des stands d’artisanat, quelques achats, une balade pour voir les ruines et une bière au bar, on trépigne un peu, car on a encore de la route avant notre étape pour la nuit « Santa Teresa ».

On partira finalement avant le bus avec un combi qui passait par là à qui il restait quelques places. On s’y retrouve avec un sympathique breton un peu étourdi qui avait oublié ses papiers et son argent sous son matelas dans un hôtel et qui a du faire demi tour en cours de route ! C’est là où ça se corse vraiment. Notre chauffeur semble préoccupé par la roue arrière gauche qui se dégonfle et décide de la changer par la roue de secours. Le cric est trop petit mais c’est pas grave des grosse pierres feront l’affaire.. ça y est on peut repartir mais la roue fait vraiment du bruit, on continue quand-même, maintenant les autres voitures nous font des signes, une odeur de caautchou se fait sentir, mais rien n’y fait, le chauffeur ne s’arrête pas. Il a fallu attendre un gros BbuRrChuut pour que cette fois on s’arrête pour admirer … notre magnifique roue de secours qui est littéralement déchiquetée !! Ce qui fait bien rire tout le monde et les blagues fusent « Ce sont les 3 touristes à l’arrière qui sont trop lourds » ou « il y a deux femmes de trop dans la voiture » bref on se marre bien au Pérou ! Bon ba plus qu’à remettre l’ancienne roue ! Allez hop c’est repartit ! On arrivera finalement à Santa Maria entiers et contents mais sans notre guide du routard Pérou-Bolivie que l’on avait trouvé en Equateur, on la oublié dans le combi, on a été contaminé par le breton. La nuit commence à tomber mais il faut encore trouver un collectivo pour rejoindre Santa Teresa. On embarque à l’arrière du premier avec un japonais et c’est partit ! Oups au bout de 100m on crève de nouveau, le pneu complètement à plat, à ce moment on se croit vraiment poisseux… mais on repart assez rapidement ! La route est vraiment impressionnante et vertigineuse, le japonais côté fenêtre ne semble pas rassuré du tout, ahah ! Nous voici à Santa Teresa on est bien contents ! Cette petite ville aux allures de western est bien sympathique pour une étape. De nombreux touristes s’y arrêtent comme nous, il y a une bonne ambiance et tout le monde se raconte son programme, c’est l’effet Machu Picchu !

Le deuxième jour on décide de finir à pied le chemin jusqu’à Aguas Calientes la petite ville au pied du Machu Picchu accessible par train ou à pied. Les 2 premières heures jusqu’à hydroelectrica nous suivons l’Urubamba qui est bien déchainé sous un beau soleil. Puis il faut suivre les rails accompagnés de Wayna notre premier chien-guide, puis Macchu, puis Boops, puis les autres on leur à pas donné de noms.. On arrive enfin sous une pluie battante à Aguas Calientes ! Yahou vite vite on va acheter nos entrées pour demain !

12/12/12 le ton est donné ! Comme si la providence suivait notre voyage ! Non ce n’est pas encore la fin du monde mais c’est aujourd’hui que notre vie va basculer. On pourra dire à nos petits enfants il y a eut l’avant Machu Picchu et l’après. On peut comparer cela un peu à l’an zéro de notre voyage ! Ce que la bible ne nous dit pas c’est que le huitième jour Dieu ne se reposa point mais construisit le Machu Picchu.

Bon on en fait un peu beaucoup… D’autant que l’on se réveille avec une pluie à faire déborder l’Urubamba. Pas de bol, on a choisi le trajet pédestre pour atteindre la merveille du monde. Il est important de mériter un spectacle comme celui là. Enfin c’est ce que l’on pensait, par qu’après 70 marches, dans une montée violente, on envie toutes les petites têtes qui nous regardent bien au chaud dans leur bus et qui nous doublent avec leur petit sourire narquois, nous éclaboussant de boue.

Le Kway est trempé, le sweet est trempé, le T-shirt est trempé (de sueur), le pantalon pareil et je ne vous parle pas des chaussettes. Tout ça avant 6h du mat pour y être à l’ouverture ! Arrivés en haut, pas le temps pour un café à 100soles, nous attrapons notre ticket en lambeaux et nous nous présentons au gardien. Une fois sur le site Wahou, un brouillard à couper au couteau. Mais très vite on sent que le Machuchu veut jouer à cache-cache avec nous. C’est comme le dernier repas du christ, on commence par l’apéro, et il nous laisse entrevoir seulement un mur, puis deux, puis un ensemble de ruines qui 10 secondes après sont à nouveau ensevelies dans un épais manteau.

A 6h30, les troupes sont épuisées, frigorifiées et pas vraiment de bonne humeur. On ne réveille pas les explorateurs à 5h pour les jeter sont une pluie battante, ce n’est pas fair-play ! Nous nous reposons donc une petite demi-heure avec quelques petites victuailles dans un des rares abris du site, en attendant l’ouverture du Wayna Picchu. Le Wayna est la vertigineuse montagne en forme de pain de sucre qui se trouve en arrière plan. Elle permet d’avoir une jolie petite vue (comme dirait nos amis les Suisses)mais aussi l’occasion de s’offrir un petit plaisir pour réaliser une jolie petite randonnée tout en montée pour atteindre le sommet et son nuage. Une fois en haut accueillis par quelques ruines sympathiques, VU !! Le Machu Picchu se voile et se dévoile aussi vite qu’il faut de temps pour l’écrire. Cela donne un aspect vraiment mystique à cet endroit.

On comprend pourquoi les archéologues à découvrir cette citadelle invisible. Au fur et à mesure que le temps passe, on découvre de plus en plus de secrets. Tout autour un spectacle sur la vallée vaut à lui seul le déplacement (excepté la saignée que fait la route qui relie Aguas Calientes au Machu Picchu et qui défigure le paysage et par la même occasion nos photos.

Nous sommes dans une période peu touristique mais il y a tout de même un peu de monde sur le Wayna. Pour fuir la cohue japonaise, vers 10h nous redescendons par la grande caverne en faisant un crochet par le Huchuy Picchu deuxième point de vue moins haut mais totalement dépourvu de touriste. Ici le bonheur. Le vue est plus belle et totalement dégagée à présent ! Wahou. Il est exactement 12h12 quand le premier rayon de soleil apparait sur le Machu Picchu… Rien ne se passe, ce n’est pas encore la fin du monde. Nous redescendons ensuite pour visiter à pied ce que nous avons d’en haut. Dans la peau de deux incas, nous trouvons notre maison et commençons l’état des lieux du quartier. Nos guides, les lamas nous présentent les différents lieux de la cité : observatoire, maison du prêtre (en pierre bien taillé car c’est lui qui avait le plus de pognon), les cultures en terrasses, le temple du condor, les fontaines et c’est Tera et c’est Tera ! Vers 15h30, nous empruntons le chemin qui mène tout droit à l’ancien pont inca. Le soleil est à présent de la party ! De retour au Machu Picchu un spectacle à couper le souffle nous est offert, enfin le site nous dévoile tout son potentiel ! Une grosse claque ! Carte postale ! Super fin d’après-m’, on rentre tous heureux à Aguas Calientes à pied avec un drôle d’Ecossais ! Durant la journée on aura rencontré Pablo un argentin bien rigolo et Emily de Rio ! Bonne ambiance ! Le soir on retrouvera Pablo au village.

Notre retour sur Cusco sera encore bien folklorique avec un effondrement d’un morceau de la montagne sur la route entre Santa Maria et Ollantaytamba. Nous resterons bloqué 5h, ne nous plaignons pas d’autres ont du attendre 10h ! Mais on a eut le droit à un beau spectacle de tractopelleteuses !